Bien que commercialisant jusqu’à plusieurs milliers d’établissements par destination, les chances de conclure une réservation ne sont pas les mêmes pour tous les établissements sur les OTAs et et moteurs de recherche dédiés au voyage. En effet, l’écrasante majorité des réservations sont raflées par ceux affichés sur les deux premières pages de recherche. Bien qu’utilisant invariablement le taux de conversion des établissements comme critère de classement (les distributeurs se doivent de procurer aux utilisateurs des données pertinentes), plusieurs autres facteurs tels que les notations des voyageurs, un pricing compétitif face aux distributeurs concurrents ou la commission perçue par le distributeur expliquent la position qu’occupe un établissement. Dans ce contexte, quelles démarches peuvent entreprendre les hôteliers pour améliorer leur classement ?

Cinq conseils pour plus de visibilité

1. Le pricing, véritable nerf de la guerre

Pour les OTAs et méta-moteurs, l’attractivité des tarifs des établissements reste indéniablement un des facteurs clés pour attirer des clients potentiels sur leur plate-forme. Les hôteliers doivent donc afficher un pricing rationnel et en adéquation avec le standing de leur établissement dans le cadre du marché dans lequel ils évoluent, mais aussi par rapport à la période de réservation recherchée (jour de la semaine et saisonnalité). En appliquant des tarifs considérant ces variables, les hôteliers s’assurent d’afficher des tarifs compétitifs, ce qui multipliera les chances de voir leur établissement bien classé lors des recherches de clients.

OTAs et méta-moteurs
Classement naturel de Booking.com pour la ville de Buenos Aires, Argentina

2. Contrôler sa distribution sans la contrarier

La gestion rationnelle et l’équilibre des relations avec les différents distributeurs doivent être constamment considéré par les hôteliers. Ceux-ci se doivent de privilégier les distributeurs commercialisant le mieux leurs unités, sans pour autant dénigrer les autres, notamment les OTA. Ces deux dernières années nous constatons dans l’industrie une volonté de la part des hôteliers de promouvoir le Direct Booking en octroyant des avantages aux clients réservant sur le site officiel (meilleurs tarifs, surclassement, cadeau de bienvenue,etc.), ce qui a pu par moment provoquer des mesures coercitives de la part (notamment un mauvais classement au niveau des recherches). Le contrôle de sa distribution reste donc un exercice alliant respect des ententes contractuelles avec les distributeurs et intérêt propre de l’hôtelier.

3. Analyser et utiliser à bon escient les données

La démocratisation des outils d’aide à la gestion hôtelière permet aux hôteliers d’anticiper de nombreuses tendances et de mettre en œuvre des actions permettant d’optimiser leur rendement. Cependant, cette analyse se doit d’utiliser la bonne Data pour que les décisions prises aient l’impact recherché, notamment une bonne considération de la part des OTA et Méta-moteurs. Dans les prochaines années, nous verrons une prépondérance d’actions prises par les hôteliers sur la base de d’analyse de leur Data, et ce même pour les plus petites unités.

4. Un contenu attractif et actuel

L’objectif des OTA et moteur de recherche est de procurer aux utilisateurs de leur plate-forme la meilleure expérience possible. À cet effet, les contenus des établissements affichés – photos & description notamment- se doivent d’être parfaits. Selon les chiffres avancés par Expedia, une description complète de chambre (au lieu d’une description sommaire comme c’est parfois le cas) peut augmenter les chances de réservations de 5 %, ce qui aura indubitablement un impact sur le classement d’un établissement. Les hôteliers doivent donc proposer un contenu de qualité, complet et mis à jour régulièrement pour prétendre à un affichage sur les deux premières pages de la recherche.

Expedia
Affichage des détails de la chambre, Expedia.com

5. Une bonne réputation, ça aide !

La notation d’un établissement est un facteur de plus en plus important dans le classement des établissements par les OTA. C’est d’ailleurs un des types de tri les plus utilisé par les utilisateurs. Il faut donc que les hôteliers accordent à ce facteur la place qu’il mérite en demandant aux clients à la fin de leur séjour d’indiquer une notation et/ou commentaire lors de leur séjour. De plus, il leur faut répondre à tous les commentaires – surtout les négatifs ! – pour pouvoir se défendre en cas de diffamation de la part d’un client. Meilleure sera la note des utilisateurs, meilleur sera le classement de l’établissement car les OTA se doivent d’abord et avant tout d’offrir à leurs utilisateurs de l’information de qualité.

Booking.com
Classement par notations des voyageurs, Booking.com

Malgré le pouvoir dont disposent les OTA et les moteurs de recherche pour l’affichage des recherches, les hôteliers peuvent agir pour voir leur établissement grimper des positions. Ils doivent seulement être attentifs aux facteurs qui font réellement la différence.